KARATE CLUB SILLINGY

KARATE CLUB SILLINGY

LE  CLUB DE KARATÉ DE SILLINGY A LA TRISTESSE DE VOUS ANNONCER LE DÉCÈS DE M DANIEL VITULANO

FONDATEUR DU CLUB ET PROFESSEUR.

 

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 

    Vivre le Budo, toute sa vie, c'est "mieux vivre" avec soi-même, voir les choses autrement, découvrir les autres. Un vrai budoka est surtout efficace parce qu'il a appris à éviter la confrontation, parce qu'il a appris que prouver à l'autre, juste pour prouver , en dehors de tout besoin vital de le faire, est une concession à l'ego qui... l'éloigne du vrai but.

 

    C'est ce message éducatif, bien au-delà des petites querelles d'écoles et de styles, des surenchères de Bunkai ou d'enseignements soigneusement élitistes, de tous ces sempiternels discours destinés à séparer et qui ne font qu'alimenter encore un peu plus les suffisances des uns et des autres sur fond de clientélisme, qui mérite d'être expliqué sans cesse dans les Dojo, et aussi de l'être hors des Dojo, jusqu'au cœur de cette société du 21ème siècle pour laquelle se précisent bien des dangers, et qui est parfaitement consciente d'ailleurs d'échéances douloureuses dont l'appréhension la rend déjà frileuse et fragile.


    Je sais, pour avoir de par mon métier d'enseignant le privilège, et parfois la charge, de dialoguer chaque jour avec des adolescents que, quelque part, c'est là ce qu'ils attendent de leurs aînés. Que ces derniers les rassurent en leur expliquant ce qui devrait demain encore rester le cheminement normal dans une vie, balisé par des valeurs toujours actuelles, comme le sens de l'effort, du respect des autres, de la richesse d'un humus culturel qu'il faut défendre, de l'engagement, du courage et de la mesure, et aussi de l'importance de la vigilance et de la transmission de ces valeurs aux générations qui vont les suivre. Qu'un arbre a d'abord des racines avant que d'avoir des feuilles.

 

    La très grande majorité d'entre eux ne demande pas mieux que d'être convaincus, mais par l'exemple venu d'en haut (c'est à dire donné par ceux qui se disent devant, sur cette fameuse "Voie" trop souvent galvaudée) que le potentiel de destruction que l'on peut acquérir par la pratique d'un art martial doit et peut rester sous contrôle, dans le respect éthique de "l'esprit du geste". Et que beaucoup d'entre eux ont depuis, ici et là, fort heureusement donné un vrai sens à cette Ceinture Noire qu'ils portent, assumant pour eux-mêmes et pour ceux qu'ils côtoient tous les jours, dans et hors du Dojo, la responsabilité d'authentiques Yudansha, tel que le veut cette Tradition à laquelle ils font honneur.